JOUR 1

 

C’est reparti, l’atelier est de retour aujourd’hui pour la neuvième année, avec du sang neuf pour son édition 2013 : des nouveaux talents, scénaristes venus du monde entier, et deux consultants avec nous pour la première fois : David Seidler et Shawn Slovo. Bienvenue à Plume & Pellicule.

Pascale Rey et Shawn SlovoQu’est-ce qu’un jour des arrivées? Un jour où on peut s’attendre à tout, surtout à ce qu’on attendait pas: des avions se mettent en retard, des trains et leurs passagers ne se rencontrent pas, et à la fin, tout le monde arrive dans un château, quelque part en Suisse, plus précisément à Sierre, dans le Valais.

Bien sûr nous sommes tous en total décalage horaire, bien sûr nous sommes fatigués, mais qui ne mourrait pas d’envie de mettre des visages sur les 10 scénarios que nous avons lus ? Quelquefois c’est évident, l’auteur ressemble vraiment à ce qu’il écrit – parfois pas du tout. C’est exactement ça, le propos de Plume & Pellicule : la découverte de l’autre, l’échange d’idées, d’expériences et de savoir.

 

Le film du jour : Jour 1

[vimeo]https://vimeo.com/65345655[/vimeo]

 

 
La scénariste & consultante Lindy Davies, Pascale Rey, Marta GómezDemain, à 9 heures du matin, le travail commence: sessions de travail (161 en tout), perfectionnement et projections (gratuites pour le public) suivies d’un débat entre le public et un membre de l’équipe artistique du film du jour.

 
 
À partir de demain sur le site: La journée, racontée du point de vue de l’un des dix scénaristes. Quel est l’impact des consultations sur son propre scénario, sur son intrigue, ses personnages, Acte 2 : on décolle.

 
 

Cocktail de bienvenue pour les scénaristes 2013

 
 

JOUR 2

 

Entendu aujourd’hui au château :

“On ne peut pas raisonner quelqu’un sur ses obsessions.” ARTURO ARANGO

 

Le film du jour: Jour 2

[vimeo]https://vimeo.com/65434732[/vimeo]

 
 

DANS LA PEAU DE… ARTURO SOTTO

Arturo Sotto, l’auteur du projet “El Oscuro San Juán” est un scénariste et un réalisateur cubain avec quatre longs-métrages à son actif. Pour sa première consultation, Arturo est avec David Seidler, le scénariste oscarisé du film “Le Discours d’un Roi”. Selon les propres mots d’Arturo, cette rencontre fut une “évidence”.
Celui-ci rajoute que le talent de David et sa manière d’approcher les auteurs l’ont permis de se sentir à l’aise et rassuré pendant la consultation. “C’est comme si nous nous connaissions depuis longtemps”.

David Seidler & Arturo Sotto
Sur un plan plus technique, Arturo, conscient que certains aspects de son scénario ne fonctionnaient pas encore, s’est dit très heureux de de pouvoir en discuter avec David qui avait la même vision sur son projet. “En plein processus créatif,il est très gratifiant de constater que nos pressentiments se confirment… David te pose des questions jusqu’à ce qu’il soit complètement sûr de cerner ce que tu veux raconter exactement”.

Il est plus que probable qu’après leur première consultation, les auteurs partagent le sentiment d’Arturo : “J’ai la tête qui bouillonne d’idées…!”

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Nous devons analyser d’un point de vue technique les raisons pour lesquelles nous n’aimons pas certains aspects d’un scénario, ou pourquoi ceux-ci ne nous semblent pas convaincants. Autrement dit, il nous faut rationaliser ce qui relève de l’émotion – ce qui est extrêmement difficile.” ARTURO ARANGO

 

 

JOUR 3

Christian RauthLe comédien, scénariste et romancier Christian Rauth est venu à Sierre pour la signature de son dernier roman, “Fin de série”, ainsi que pour une rencontre avec le public autour du film de Bernard Giraudeau “Les caprices d’un fleuve”, dans lequel il a joué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Quand vous débutez comme scénariste, tout le monde vous dit: « N’écrivez que sur ce que vous connaissez. » Ce qui est vrai, mais il y a souvent un malentendu sur ce que cela veut dire. Les auteurs débutants le prennent comme une invitation à écrire sur eux-mêmes, et ce n’est pas du tout ça. Ce que cela veut dire, c’est qu’il faut écrire sur des sentiments, des situations et des personnages que vous connaissez, dont vous avez l’expérience, pas sur votre vie. Par exemple, je bégayais quand j’étais enfant. C’est une chose que je connais bien, aucun doute là-dessus, mais si j’avais raconté ma propre enfance, ça n’aurait aucun intérêt ! Au lieu de ça, j’ai raconté l’histoire du roi George VI” DAVID SEIDLER

 

Le film du jour : Jour 3

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=stwYsLaOyUY[/youtube]

 

Eran Riklis
Le réalisateur Eran Riklis est venu d’Israël pour un débat avec le public – suivi d’une autre session plus intime et plus technique avec nous au château, autour de son dernier film, “Zaytoun”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DANS LA PEAU DE… GABRIEL MAMRUTH

Les scénaristes Gabriel Mamruth & Cinthea Stahl

Scénariste et réalisateur français d’origine argentine, Gabriel Mamruth est l’auteur du projet 11247. Il livre ses impressions après deux jours d’atelier.

“L’atelier Plume & Pellicule tombe à un très bon moment pour moi. J’avais une première version de scénario écrite avec mon co-auteur et nous avions besoin d’un regard extérieur. La consultation que j’ai eu ce matin m’a beaucoup rassuré sur la structure. Ça m’a fait beaucoup de bien … mais bon, ce n’est pas encore terminé, c’est clair. Oui, “rassurant” est le mot-clé. De l’avis du consultant, c’est un bon projet, même s’il reste encore du travail, comme peut-être par exemple prendre un dialoguiste, quelqu’un d’extérieur avec un regard neuf pour simplifier et ne garder que le nécessaire.
Gabriel Mamruth & the other 2013 writers

Je suis très heureux d’être ici, même si je reconnais qu’au début j’éprouvais une certaine appréhension. Les groupes, c’est pas tellement mon truc ! Mais après une matinée, j’avais l’impression d’être là depuis dix jours en espérant que ça va durer quinze jours. Le seul défaut de cet atelier, c’est que je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de dessert à midi !”

 
 
 
 

DreamAgo

 
 

JOUR 4

Cristina Flutur, récompensée à Cannes 2012 par le prix d’interprétation féminine, est venue à l’atelier présenter le film “Dupa Dealuri” (Au-delà des collines) du cinéaste roumain Cristian Mingiu.
Cristina Flutur
Cristina Flutur

 

 

 

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Voyez la façon dont vous tenez aujourd’hui: cela montre à quel point vous chacun d’entre vous est détendu et ouvert.” DAVID SEIDLER

 

 

 

 

 
 

 
 

 

 

 
 
 

 

DANS LA PEAU DE… MIGUEL VÉLEZ,

Writer Miguel Vélez

Scénariste de The Last Day in the Life of my mother” (“Le dernier jour de la vie de ma mère”)

Après deux jours de consultations intenses et tous les commentaires et les perspectives qui t’ont été donnés sur ton scénario, quel est ton état d’esprit actuel à propos de ton projet ?

Optimiste. Plus je discute avec les consultants et avec les autres scénaristes, plus je réalise tout ce que mon scénario peut avoir de provoquant, et comment il peut remuer le lecteur.

Donc tu trouves que que l’atelier est une expérience utile ?

Oui, l’expérience DreamAgo est formidable dès l’arrivée, par cette possibilité de rencontrer d’autres scénaristes comme moi, des auteurs qui sont à un moment clé de leur vie où ils ont fait le choix de se poser pour essayer d’écrire une histoire, et cela, ça me parle vraiment. Et le fait que les participants viennent de pays très différents te donne non seulement la possibilité d’avoir un feed-back sur ton scénario du point de vue de plusieurs cultures, mais t’aide aussi à comprendre comment faire avancer ton projet en voyant comment fonctionne l’industrie du cinéma dans d’autres pays. A voir comment ton projet pourra être reçu, et quelles sont les coproductions envisageables.

Qu’est-ce que tu penses du fait qu’il y ait à la fois des sessions avec les consultants, et avec les autres scénaristes ?

Honnêtement, j’avance prudemment quand j’échange avec les autres scénaristes, parce qu’on est tous assez sensibles sur ce qu’on écrit. C’est notre bébé, et on peut facilement se braquer. Donc j’essaie toujours de mettre ce sentiment de côté, et d’être ouvert à leur avis sur ce qui ne marche pas dans mon scénario. Je préfères qu’ils y aillent franco plutôt que de me mentir.
Ce qui m’a surpris, c’est que dès le début de l’atelier, cette barrière a disparu. Parce qu’on est tous des scénaristes qui sont venus ici dans le but express de se rencontrer les uns les autres, et qu’on est prêts pour ces sessions. Ça nous permet de mettre nos égos de côté, et de nous ouvrir pour ces conversations où on donne autant qu’on reçoit.
C’est formidable de devoir formuler une opinion sur les autres scénarios, parce que ça nous force à réfléchir en termes de narration, de structure et de différences culturelles, et à choisir nos mots avec soin, ce qui est déjà un moyen de se perfectionner soi-même, et est positif sur tous les plans.

Donc on pourrait dire que l’atelier commence dès le moment où chaque auteur commence à lire le premier des neuf autres scénarios ?

Absolument. Parce que tu te fais une idée des autres scénaristes au travers de leur travail avant de les connaître, et quand tu arrives ici, tu as le plaisir de découvrir s’ils correspondent à ce que tu avais imaginé. Je suis vraiment impressionné de ne pas découvrir d’égos surdimensionnés, ni rien d’outrancier. Et on peut remercier Pascale et son équipe pour ça, parce qu’ils ont créé un environnement dans lequel on est tous au même niveau, autant les participants que les consultants. Il n’y a pas de star, personne n’est là pour épater la galerie. C’est une atmosphère profondément bienveillante.

 

Le film du jour : Jour 4

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=stwYsLaOyUY[/youtube]

 
 

Réunion globale, avec les scénaristes et l'équipe de DreamAgo
En début de journée, nous avons tenu une réunion avec l’ensemble des participants, pour connaître les premières impressions des auteurs et de l’équipe de DreamAgo. Nous en sommes déjà à la moitié de l’atelier, et nous voulions entendre le point de vue des scénaristes sur l’organisation, et les possibilités d’amélioration. De gauche à droite : La scénariste Murielle Thierrin (Fleur de canne), la consultante Lindy Davies et la scénariste Casey Maxwell Clair (Give Gina Montana).

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Impressionner des Américains sur le pitch, c’est jouissif.” YVES LAVANDIER

 

Une séance de travail au château

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JOUR 5

 

Le film du jour : Jour 5

[youtube]http://youtu.be/MKyA5HC5C5s[/youtube]

 

Entendu aujourd’hui au château :

La preuve qu’il ne faut jamais jeter l’éponge, même quand un projet ne fonctionne pas.
“Je me suis penché à l’intérieur du cinéma et j’ai dit à mon producteur très déçu: “Il n’y a que deux spectateurs dans la salle !” Il m’a alors répondu: Bien ! Deux de plus que hier !” LOUIS BECKER

 

 

UN CAFÉ AVEC FERNANDO CASTETS

Entretien réalisé en 2012 avec Fernando Castets, consultant à Plume & Pellicule

2012 consultant Fernando Castets

Ce n’est un secret pour personne, le cinéma argentin est l’un des plus prolifiques du monde hispanique. Dans toute bonne vidéothèque qui se respecte figurent sûrement (du moins je l’espère) des films de Carlos Sorín, Adolfo Aristarain, Daniel Burman, Lucrecia Martel ou Juan José Campanella. En revanche, les scénaristes apparaissant toujours au second plan, il est probable que le nom de Fernando Castets ne parle pas à grand monde. Il est pourtant l’un des représentants et l’un des ambassadeurs les plus importants de la comédie argentine, ou comme il se plaît à le dire, de la “comédie à l’argentine”.
Fernando Castets est sans aucun doute un des scénaristes de cinéma les plus prestigieux de langue espagnole.
Grand ami de Campanella, il est aussi l’un de ses scénaristes attitrés. De leur complicité sont nés des films devenus incontournables, comme “Le Fils de la Mariée” (El hijo de la novia) nommé aux Oscars 2001 ou encore “El mismo amor, la misma lluvia”.. Mais les talents de Fernando ne s’arrêtent pas là. Il enseigne également l’écriture de scénario. Et c’est précisément cet aspect de son activité professionnelle qui l’a conduit jusqu’à l’atelier Plume &Pellicule. Pour la deuxième année consécutive, il est l’un des cinq consultants à qui les dix scénaristes sélectionnées à travers le monde entier vont soumettre leur projet. Dix jours intenses dans un climat volontairement multiculturel, pour le plus grand plaisir de Fernando qui trouve que “le mélange des scénarios et des cultures ouvre l’esprit”.
Dans un planning aussi serré, on a tout de même trouvé le temps de s’asseoir pour parler de manière informelle du processus créatif et de la situation du cinéma d’aujourd’hui. Une formidable occasion de passer un moment en compagnie de cette encyclopédie vivante du cinéma, dont l’humilité, la simplicité et le sens de l’humour nous ont fait perdre la notion du temps, au point d’oublier nos rendez-vous suivants.
Après tant d’années d’enseignement, Fernando n’hésite pas à livrer son secret pour écrire un bon scénario : écrire, écrire encore, se tromper et continuer à écrire … en d’autres termes, l’EXPÉRIENCE qui par définition ne s’apprend pas. “Il y a cinq règles pour écrire un bon scénario. Le problème, c’est que personne ne les connaît” ! ajoute-t-il en me racontant des anecdotes sur ses élèves. “Certains pensent que les professeurs gardent pour eux les trucs et les clefs pour écrire une bonne histoire, comme s’il s’agissait d’un secret sacré que nous ne voudrions partager avec personne…! Il arrive même qu’on nous haïsse pour cette raison “!
On a aussi parlé d’une certaine fièvre couramment répandue dans le milieu des scénaristes qui provoque peur et anxiété à l’idée de se confronter à un nouveau scénario. Le scénariste se met alors à dévorer les livres à la recherche de la formule magique pour écrire le meilleur scénario possible. Quand on me demande “quels livres nous conseilles-tu?”, je réponds toujours “Tous… Et quand tu auras fini de les lire tous, je t’en conseillerai un seul !”
Fernando possède un don naturel pour la comédie, genre où il se sent totalement à l’aise et qu’il affectionne tout particulièrement, car comme il l’avoue volontiers, il a absolument besoin de s’amuser quand il écrit un scénario.” La comédie est le cristal au travers duquel j’observe n’importe quelle situation.”
Mais s’il y a bien quelque chose qui parvient à troubler un instant cet homme tranquille au physique de rugbyman, c’est bien l’association simpliste entre comédie et gag. La comédie ne se résume pas à raconter des sketches. La construction d’un sketch, ou plutôt d’une situation comique, implique de créer des personnages, un timing et bien d’autres choses encore. Si je trouve un bon sketch, je dois le travailler pour qu’il s’intègre naturellement à l’histoire.
On n’a pas pu passer sous silence la relation d’amour-haine que suscite le cinéma espagnol auprès de son public (comme si ce qui se faisait à l’étranger était forcément mieux), ni le pessimisme qui nous gagne lorsqu’on entend cette phrase toute faite : “c’est parce que le cinéma espagnol va mal” pour justifier le manque d’intérêt des spectateurs.
Je partage complètement le point de vue de Fernando quand il affirme : “La variété des films est un signe clair de santé. Un cinéma qui compte à son actif des films aussi différents que “Volver”, “Mar adentro”, “Agora”, “La nuit des tournesols”, “No habrá paz para los malvados”, ou “Pain noir” ne peut pas être totalement mauvais !” S’il fallait garder une phrase de lui, ce serait cette réflexion claire et très simple : “Il n’y a pas besoin d’aller sur la lune pour trouver une histoire originale. Observe les situations, les choses, les gens. Enlève tes écouteurs, tu écouteras de la musique plus tard!”

 

 

Merci à nos sponsors – la vidéo

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CVbIIYWb_7g[/youtube]

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Notre patron, ce n’est pas le réalisateur, ou le scénariste, ou le producteur : Notre seul employeur, c’est le film.” LOUIS BECKER, citant le réalisateur Alain Cavalier

 

DANS LA PEAU DE… HARRIET MARIN,

Auteur de Très à l’ouest d’Éden

Harriet Marin nous livre ses impressions après sa consultation avec Maria Córdoba. “J’avais lu la fiche de lecture de Maria, ce qui fait que j’avais déjà une idée des thèmes que nous allions traiter. Dans l’optique d’une ré-écriture, nous sommes entrées dans les détails afin de mieux cerner le problème que j’avais déjà entrevu : mon protagoniste n’a pas un objectif clairement identifié. J’avais abordé ce sujet lors de ma session avec Yves Lavandier et j’avais commencé à réfléchir à l’objectif et aux obstacles de mon personnage. Je lui ai soumis mes idées de changement et confronté mon point de vue avec le sien. Cette expérience s’est révélée très constructive, son approche de mon scénario a été respectueuse et pleine de bonnes intentions. Maintenant il ne me reste plus qu’à ré-écrire.

 

Le réalisateur & interprête Nicolás Serrano & le consultant Arturo Arango

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Le secret de Fernando pour écrire un bon scénario:
“Il y a cinq règles pour écrire un bon scénario. Le problème, c’est que personne ne les connaît” ! FERNANDO CASTETS

 

 

DANS LA PEAU DE… STEVE WAVERLY,

Auteur du projet Love and Oatmeal” (“Amour et flocons d’avoine”)

Quelles sont tes impressions sur les auteurs que tu as rencontrés jusqu’à présent?

Le feed-back et les commentaires sont bons, compte tenu de la différence d’expérience des auteurs. Ça m’a permis de réaliser que les commentaires pertinents peuvent venir de n’importe qui. En tant qu’auteur, on doit toujours garder l’esprit ouvert.
Pendant les consultations avec les auteurs, j’ai découvert que beaucoup d’entre eux avaient un excellent instinct. Tu dois laisser ton ego de côté et te concentrer sur le travail uniquement. Il ne s’agit pas de défendre ton projet, mais d’être à l’écoute de la petite note qui résonnera en toi. A toi de décider si tu veux l’utiliser plus tard.
J’apprécie vraiment l’opportunité d’échanger des idées et des points de vue avec des gens de culture différente.
Screenwriter Steve Waverly

Et avec les consultants ?

Partager un moment d’intimité avec des auteurs expérimentés et talentueux, avec qui je peux parler de mon travail, de manière aussi détaillée est un cadeau inestimable. Leur vision sur mon projet m’a beaucoup encouragé. Ce qui fait que maintenant je ne le vois plus comme un scénario, mais comme un film.

 
 
 

Entendu aujourd’hui au château :

“Nous ne travaillerons plus jamais avec cet acteur. Jusqu’à la prochaine fois où nous aurons besoin de lui.” LOUIS BECKER

 
 
 

Le film des sponsors de DreamAgo

 

 
 
 

JOUR 6

Le consultant David Seidler au milieu d'une session

Entendu aujourd’hui au château :

“L’écriture d’un traitement est à l’écriture d’un scénario ce qu’un bisou sur la joue de votre tante est à faire l’amour.” DAVID SEIDLER

 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DANS LA PEAU DE… MURIELLE THIERRIN,

Producer & screenwriter Murielle Thierrin

Auteur du projet Fleur de canne

La première chose, c’est la fin de l’isolement, qui nous pesait et nous bloquait. L’atelier a brisé cet isolement. Il m’a ensuite permis de voir ce qui n’allait pas et ce qui ne pouvait pas marcher. Et surtout, la bienveillance des consultants et des participants nous a permis de nous sentir en confiance et d’oser. On est tous logés à la même enseigne !

 
 
 
 
 
 

DANS LA PEAU DE… ERIKA BAGNARELLO,

La scénariste Erika Bagnarello

Auteur du projet Primero de enero

Cet atelier est une expérience aussi précieuse qu’enrichissante, pas seulement pour ce projet-là, parce que tout ce que j’ai appris ici me servira aussi pour les projets à-venir : les techniques qui m’ont été transmises, et les conseils plus personnels. Pouvoir profiter de la présence de tels professionnels venus nous guider et partager avec nous leurs méthodes d’écriture et leurs expériences, c’est un luxe incroyable…

 
 

Le film du jour: Jour 6

[youtube]http://youtu.be/F-RGR10cRsc[/youtube]

 
 

DANS LA PEAU DE… ALEXANDRE EOLE,

Auteur du projet La quinte du loup

J’ai trouvé les consultants très intéressants, chacun avec un point de vue différent sur les scénarios… Pas forcément sur le mien. Dans mon cas, ils étaient plutôt unanimes, mais avec des approches différentes.
Pourtant, une consultation en particulier m’a particulièrement touché, parce que le consultant en question a réussi à synthétiser très simplement mon histoire, à capter comment changer la structure pour imprimer une dynamique à mon script. En parlant avec lui, je me suis rendu compte qu’il connaissait mieux mon scénario que moi. J’avais supprimé des scènes que le consultant a imaginées de son côté. Non seulement il a complètement cerné le sujet, mais il a conforté tous les avis que j’avais reçu des autres auteurs.
L’organisation de l’atelier était tellement fluide que je peux comparer ça à un train qu’on doit prendre, sans se soucier de savoir si on va le rater ou pas. On est toujours en recherche continue sur son propre scénario ou sur celui des autres. Sans aucune contrainte extérieure, on baigne constamment dans le travail.

 
 
La consultante Lindy Davies en session

La consultante Lindy Davies en session de travail

 

 
 

DANS LA PEAU DE… FRANCINE ROD LIZ,

Auteur du projet Flocons de neige sur Rio de Janeiro

Ce qui ressort de mon entretien, c’est avant tout le conseil d’aller vers une simplification de l’intrigue, parce que mon script suit 4 histoires en parallèle. La question qui se pose à moi, maintenant, est de décider quels sont les points que je vais développer, pendant que des sous-intrigues sont supprimées. Les scénaristes sélectionnés pour le Coup de cœur, comme moi, n’ont que deux consultations, avec Maria Córdoba et Pascale Rey, mais ils reçoivent en plus une note de lecture de plusieurs pages. Quand j’ai reçu la mienne avant l’atelier, je l’ai lue. Puis je l’ai laissée reposer. Et je l’ai reprise plus tranquillement, au moment où j’ai été prête à aborder le travail. Maintenant, il faut que je réécrive totalement mon scénario pour arriver à ce que je veux.

 
 
 
Daniel Böhm

 

Entendu aujourd’hui au château :

“Plume & Pellicule est un vrai “baptème du feu” pour votre scénario, parce que vous confrontez celui-ci à l’opinion de gens du monde entier.” DANIEL BÖHM

 

 
Le consultant David Seidler & le scénariste Miguel Vélez entourant la statue de Charlie Chaplin à Vevey

 
 

Entendu aujourd’hui au château :

“Quand vous pêchez à la mouche, votre petit leurre en plume ne fait qu’effleurer l’eau, et pourtant il peut attirer une énorme truite jusqu’à la surface. Et c’est la même chose avec le subconscient.” DAVID SEIDLER

 

 

Le film des jours 7 et 8

[youtube]http://youtu.be/3fmfgNCc17U[/youtube]

 
 

DANS LA PEAU DE… CHRISTOPHER BEAUMONT & CASEY MAXWELL CLAIR,

Auteurs du projet Give Gina Montana

Nous avons vraiment apprécié le regard d’Arturo Arango, d’une précision chirurgicale. Il nous a montré le moment précis où il fallait commencer notre scénario, et c’était tellement évident que nous ne savions pas comment on ne l’avait pas vu avant. C’est comme deux joueurs d’échec qui se trouvent bloqués pendant des heures devant l’échiquier, que quelqu’un y jette un coup d’œil en passant, et repère tout de suite le coup à jouer.
Cela illustre parfaitement combien nous étions proche de notre histoire. Il fallait prendre de la distance pour arriver à percevoir ce qui sautait aux yeux.
En outre, la consultation était tellement bien traduite que nous avions l’impression d’avoir parlé directement avec Arturo, comme s’il n’y avait pas d’intermédiaire.
Nous étions soulagés qu’il ait capté l’humour de notre scénario, qui est une comédie romantique. Car l’humour ne passe pas forcement d’une culture à une autre.

 

Les scénaristes & les consultants 2013

Les scénaristes & les consultants 2013

 
 
 
Cinthea Stahl

DANS LA PEAU DE… CINTHEA STAHL,

Auteur du projet Identifying marks” (“Signes distinctifs”)

Sur le plan artistique, l’atelier Plume & Pellicule représente une extraordinaire source d’inspiration et d’aide, dans mon travail sur le scénario de “Identifying marks”, et pour les projets dont je suis en train de rédiger le squelette.
Les consultations m’ont donné l’occasion de revisiter l’univers de “Identifying marks”. J’ai pu passer du temps avec les personnages, comme s’ils étaient de vieux amis, y repenser dans une nouvelle perspective. Mes mentors, par leur extraordinaire capacité de discernement et de ressenti, m’ont permis de considérer mon scénario d’un regard neuf. Cette histoire a pris vie, elle m’est devenue essentielle, de la façon la plus exaltante qui soit. Tandis que je retourne à l’écriture, ces regards nourrissent mon travail.

 
 
Pascale Rey faisant ses adieux à Stephen Frears à la fin de l'atelier 2013

Pascale Rey et Stephen Frears

 
 

L'équipe envoie des baisers d'au-revoir au scénariste Miguel Vélez - photo pris par Miguel Vélez